À propos de Kim

Né le 3 juillet 1978, Kim Kirchen entame sa carrière cycliste en 1992, au sein du club ACC Contern. Champion national des espoirs en 1999, il intègre d’abord la section sportive de l’Armée grand-ducale, puis se perfectionne dans la formation italienne De Nardi. Aux championnats du monde des espoirs, il rate deux fois le podium comme quatrième, en 1999 et 2000. Après une victoire d’étape et une deuxième place au classement final du Tour de Slovaquie 2000, il se voit attribuer le premier de ses six titres de meilleur sportif de l’année.

Les résultats prometteurs de Kirchen ne passent pas inaperçus, et Giancarlo Ferretti, le directeur sportif de Fassa-Bortolo, lui fait signer sa première licence de coureur professionnel en 2001. Le néophyte s’adjuge la troisième étape du Tour de Luxembourg et termine quatrième du Tour de Pologne. En 2002, Kim Kirchen devient le premier vainqueur luxembourgeois du Tour de Hollande, et sa progression continue en 2003 par une victoire d’étape au Tour Méditerranéen, une quatrième place au Tour de Suisse et la première place dans la classique Paris - Bruxelles.

Jeux olympiques 2004 à AthènesAux Jeux Olympiques de 2004 à Athènes, Kim Kirchen termine sixième de l’épreuve sur route, réalisant le meilleur classement individuel depuis la médaille d’or de Josy Barthel et la quatrième place de l’escrimeur Léon Buck en 1952. De la saison 2005, il faut surtout retenir sa victoire finale au Tour de Pologne. Passé sous les couleurs de T-Mobile en 2006, Kim Kirche réalise deux places de deuxième dans Tirreno - Adriatico et au Tour de Suisse. Au Tour de France 2007, il confirme ses remarquables qualités dans les épreuves par étapes, en décrochant une belle septième place au classement final. Il sera même déclaré vainqueur de l’étape pyrénéenne Foix – Loudenvielle-Le Louron, où il s’était classé deuxième derrière Vinokourov. En effet, le coureur kazakh perd sa victoire à la suite d’un contrôle antidoping positif.  

Flèche wallonne 2008Le point culminant de la carrière cycliste de Kim Kirchen se situe dans la saison 2008, qu’il dispute sous le maillot de la formation américaine Columbia-High Road. Pour commencer, il remporte deux étapes au Tour du Pays Basque et, le 23 avril, il est le premier coureur grand-ducal à inscrire son nom dans la liste des vainqueurs de l’une des plus prestigieuses classiques, la Flèche Wallonne. Au Tour de Suisse, il endosse le maillot de leader sur les hauteurs de Verbier, mais doit s’incliner lors du contre-la-montre du dernier jour.

Tour de France 2008

Au Tour de France, on le retrouve six fois dans les cinq premiers aux arrivées des étapes. Kirchen est porteur du maillot jaune pendant quatre journées et leader du classement par points durant six étapes. Sa huitième place finale à Paris est la récompense de ses performances exceptionnelles dans ce Tour. En raison de la disqualification ultérieure de Bernhard Kohl, troisième du classement final, mais coupable de dopage, Kim Kirchen remonte à la septième place et, pour une raison analogue, il devient premier de l’étape contre la montre Cholet – Cholet remporté par Stefan Schumacher.    

Vainqueur d’une étape au Tour de Suisse 2009, le trentenaire tente un nouveau départ en s’affiliant à l’équipe russe Katusha pour la saison 2010. Hélas, victime d’un arrêt cardiaque dans la nuit précédant l’avant-dernière étape du Tour de Suisse, Kim Kirchen doit se résigner à cesser prématurément ses activités de coureur cycliste professionnel. En 2011, il est engagé par le Département ministériel des Sports, où il travaille actuellement au Service du sport-loisir et au Service des infrastructures sportives.

Texte par Henri BRESSLER - Photos de Guy WOLFF, Pit ESPOSITO, Serge WALDBILLIG